Des milliers d’automobilistes pourraient voir leur contrôle technique refusé avec la nouvelle règle qui entre en vigueur en janvier

De nouvelles mesures s’apprêtent à transformer le contrôle technique automobile dès le début de l’année prochaine.

Un point de contrôle inédit va bientôt s’ajouter à la liste des vérifications obligatoires, avec des conséquences directes pour de nombreux automobilistes. Cette évolution vise à renforcer la sécurité sur les routes et à protéger davantage conducteurs et passagers.

Les propriétaires de certains véhicules devront ainsi redoubler de vigilance pour éviter de mauvaises surprises lors de leur prochain passage au contrôle technique. Découvrez ce qui va changer et pourquoi cette nouvelle règle suscite déjà de nombreuses interrogations.

Nouveaux changements du contrôle technique en 2026

À partir du 1er janvier 2026, le contrôle technique automobile en France connaîtra une évolution majeure avec l’ajout d’un nouveau point de vérification visant spécifiquement les véhicules équipés d’airbags Takata classés « stop drive ».

Cette mesure, introduite par un arrêté du 8 décembre, s’inscrit dans une volonté de renforcer la sécurité routière face à un risque identifié : près de 1,8 million de voitures circuleraient encore avec ces airbags défectueux, susceptibles de provoquer des blessures graves.

Désormais, tout véhicule concerné se verra automatiquement imposer une contre-visite, le contrôle ne pouvant être validé qu’après remplacement de l’airbag, une opération prise en charge par les constructeurs.

Airbags Takata : un nouveau point de contrôle critique

Les airbags Takata sont au cœur d’un scandale mondial en raison d’un défaut de conception pouvant entraîner une explosion incontrôlée lors du déploiement, projetant des fragments métalliques dans l’habitacle.

Ce risque, qualifié de « stop drive », impose l’immobilisation immédiate des véhicules concernés, principalement des modèles produits entre 2000 et 2015 par plusieurs constructeurs, dont Honda, Toyota et BMW. Dès 2026, le contrôle technique intégrera la vérification de la présence de ces airbags.

Véhicules concernés par le rappel des airbags Takata

Si le dispositif défectueux est détecté, le véhicule sera classé en défaillance critique, interdisant toute circulation jusqu’à remplacement. Cette mesure vise à accélérer le retrait des véhicules dangereux encore en circulation, malgré les campagnes de rappel déjà engagées.

Conséquences pour les automobilistes et procédure à suivre

Pour les propriétaires de véhicules équipés d’airbags Takata, la nouvelle réglementation implique des conséquences immédiates : en cas de détection lors du contrôle technique, une contre-visite sera systématiquement exigée et le véhicule devra être immobilisé jusqu’au remplacement de l’airbag.

Cette intervention, réalisée exclusivement par un réparateur agréé de la marque, est entièrement gratuite et s’effectue généralement en moins d’une demi-journée. Les automobilistes sont donc invités à anticiper cette démarche afin d’éviter toute interruption de circulation.

J’ai découvert que mon ancien Honda Civic était concerné par ce rappel. J’ai pris rendez-vous rapidement et l’airbag a été remplacé en quelques heures. C’était rassurant de savoir que ma voiture est maintenant sûre pour mes trajets quotidiens.Sophie, 34 ans, enseignante

Pour vérifier si leur véhicule est concerné, ils peuvent consulter la plateforme dédiée du ministère des Transports, accessible en ligne via le numéro d’immatriculation ou le numéro de série du véhicule.

Enjeux et impacts de la mesure sur la sécurité et les automobilistes

L’ajout de ce contrôle vise avant tout à renforcer la sécurité routière en éliminant rapidement les véhicules présentant un risque majeur lié aux airbags Takata.

Près de 1,8 million d’automobilistes sont potentiellement concernés, ce qui représente un enjeu d’ampleur nationale. L’efficacité de la campagne de rappel devrait s’en trouver accrue, la contre-visite obligatoire incitant à la mise en conformité.

Sur le plan financier, l’opération de remplacement reste sans frais pour les propriétaires, mais l’immobilisation temporaire du véhicule peut occasionner des désagréments pratiques.

Cette mesure, en ciblant un défaut critique, devrait contribuer à réduire significativement le nombre d’accidents graves liés à ce type d’équipement défectueux.