Des milliers de logements pourraient changer de visage en 2026 grâce à la nouvelle méthode de calcul du DPE

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) s’apprête à connaître une évolution majeure, avec des conséquences directes pour de nombreux propriétaires et locataires.

Une réforme du mode de calcul va bientôt modifier la manière dont les logements sont évalués sur le plan énergétique, en particulier ceux chauffés à l’électricité.

Cette actualité suscite de nombreuses interrogations, notamment sur les impacts pour le marché locatif, la valorisation des biens immobiliers et les obligations à venir. Tour d’horizon des enjeux et des perspectives liés à ce changement attendu dans le secteur de l’immobilier.

Les raisons et le contexte du changement de calcul du DPE

Face à la crise du logement locatif et à la pression européenne pour améliorer l’efficacité énergétique, la France a revu en profondeur le mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE).

 

Jusqu’ici, le système pénalisait les logements chauffés à l’électricité, en raison d’un coefficient de conversion élevé, ce qui excluait de nombreux biens du marché locatif. La révision de la directive européenne sur l’efficacité énergétique en 2023 a incité la France à adapter ses critères, afin de mieux refléter la faible empreinte carbone de l’électricité nationale.

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Cette réforme vise à libérer près de 850 000 logements classés F ou G, souvent qualifiés de « passoires thermiques », et à répondre à la pénurie locative tout en respectant les objectifs climatiques européens.

 

Les nouvelles modalités de calcul du DPE à partir de 2026

Dès le 1er janvier 2026, le calcul du DPE intégrera un nouveau coefficient de conversion de l’électricité, abaissé de 2,3 à 1,9. Cette évolution technique, saluée par les acteurs du secteur, vise à mieux prendre en compte la faible empreinte carbone de l’électricité française, majoritairement issue du nucléaire et des énergies renouvelables.

Concrètement, cette modification permettra à de nombreux logements chauffés à l’électricité de voir leur note énergétique s’améliorer, parfois de une à deux classes, sans travaux.

Selon l’Ademe, près de 850 000 logements pourraient ainsi sortir du statut de passoire thermique, facilitant leur remise sur le marché locatif et valorisant leur attractivité auprès des acquéreurs.

Les conséquences pour les propriétaires et le marché immobilier

Pour les propriétaires de logements classés F ou G chauffés à l’électricité, la réforme du DPE représente un tournant majeur. Environ 850 000 biens sont concernés, qui pourraient bénéficier d’un reclassement automatique, parfois jusqu’à deux classes supérieures, sans qu’aucune rénovation ne soit exigée.

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Cette amélioration ouvre à nouveau la possibilité de louer ou de vendre ces logements, jusque-là frappés d’interdiction ou de fortes décotes, et contribue à atténuer la tension sur le marché locatif. Les démarches sont simplifiées : le DPE sera actualisé gratuitement, et une attestation pourra être téléchargée en ligne.

Cette mesure, attendue par de nombreux bailleurs, redonne de la valeur à des biens jusque-là stigmatisés, tout en dynamisant l’offre immobilière.

 

 

Les limites de la réforme et l’importance de la rénovation énergétique

Malgré l’assouplissement des critères du DPE, tous les logements ne profiteront pas d’un reclassement automatique : seuls ceux chauffés à l’électricité sont concernés, et le gain de classe ne sera pas systématique.

Par ailleurs, les échéances restent inchangées : la location des logements classés G sera interdite dès 2025, et celle des F à partir de 2028. Ainsi, la rénovation énergétique demeure essentielle pour améliorer durablement la performance et la valeur des biens.

 

 

Investir dans l’isolation ou des équipements plus performants reste la meilleure garantie pour anticiper les futures réglementations et préserver l’attractivité de son patrimoine immobilier sur un marché de plus en plus exigeant.