Des milliers d’épargnants risquent de regretter leur PER à cause de ce piège que personne n’ose évoquer

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) s’impose comme l’un des placements incontournables pour préparer sa retraite en 2025. Plébiscité pour ses avantages fiscaux et sa flexibilité, il séduit de plus en plus d’épargnants soucieux d’optimiser leur patrimoine sur le long terme.

Pourtant, avant de se lancer, il est essentiel de bien comprendre son fonctionnement, ses conditions d’accès, ainsi que les critères à prendre en compte pour choisir le contrat le plus adapté à sa situation. Un tour d’horizon s’impose pour éviter les pièges et maximiser les bénéfices de ce dispositif.

Déterminer l’intérêt fiscal du PER selon votre situation

Avant d’ouvrir un Plan d’Épargne Retraite (PER), il est crucial d’évaluer votre situation fiscale. En effet, le principal atout du PER réside dans la déduction des versements de votre revenu imposable, avantage réservé aux foyers soumis à l’impôt.

Plus votre tranche marginale d’imposition (TMI) est élevée, plus l’économie d’impôt est significative : un versement de 1 000 € permet d’économiser 300 € d’impôt en TMI 30 %, contre seulement 110 € en TMI 11 %. À l’inverse, pour les non-imposables, le PER perd de son intérêt, car l’épargne reste bloquée sans avantage fiscal immédiat. Dans ce cas, des solutions plus souples comme l’assurance-vie ou les livrets réglementés sont à privilégier.

 

Plafond de déduction fiscale sur le PER : calcul, cumul et spécificités

La déduction fiscale des versements sur un PER est soumise à un plafond annuel, fixé à 10 % des revenus professionnels de l’année précédente, dans la limite de 37 094 € en 2025 pour les salariés. Les travailleurs indépendants bénéficient d’un plafond majoré, intégrant une part supplémentaire sur les bénéfices élevés.

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Ce plafond est cumulable sur trois ans, permettant d’utiliser les droits non consommés des années antérieures. Pour connaître votre plafond personnel, il suffit de consulter la rubrique « plafond épargne retraite » sur votre dernier avis d’imposition. En cas de dépassement, la part excédentaire ne sera pas déductible fiscalement, mais pourra tout de même être investie sur le PER sans avantage fiscal.

Comprendre le plafond de déduction du PER

  • Pour les salariés : 10 % des revenus professionnels de l’année précédente, limité à 37 094 € en 2025.
  • Pour les travailleurs indépendants : plafond majoré incluant une fraction supplémentaire sur les revenus élevés.
  • Cumul sur 3 ans : les droits non utilisés peuvent être reportés sur les trois années suivantes.
  • Dépassement : la part excédentaire peut toujours être investie mais sans avantage fiscal.

Choisir le bon type de PER et le contrat adapté

Le Plan d’Épargne Retraite se décline en trois versions : le PER individuel (PERIN), accessible à tous ; le PER d’entreprise collectif (PERCOL), proposé aux salariés sur la base du volontariat ; et le PER d’entreprise obligatoire (PERCAT), imposé à certains salariés par l’employeur.

 

 

Le choix dépend de votre statut professionnel et de vos objectifs d’épargne. Pour sélectionner le contrat le plus adapté, comparez attentivement les frais (versement, gestion, arbitrage), la diversité des supports d’investissement (fonds euros, unités de compte), les modes de gestion (libre ou pilotée) et les options de sortie (capital, rente, mixte). Utilisez les tableaux de frais réglementaires et privilégiez les contrats offrant souplesse, transparence et gestion adaptée à votre profil de risque.

Fiscalité à la sortie du PER : capital, rente ou déblocage anticipé

Au moment de la retraite, la fiscalité du PER varie selon le choix de sortie et la nature des versements. Si les versements ont été déduits à l’entrée, le capital retiré est imposé au barème de l’impôt sur le revenu, tandis que les gains sont soumis à la flat tax de 30 %.

J’ai pu utiliser mon PER pour acheter mon premier appartement. Le déblocage anticipé m’a permis de profiter d’un cadre fiscal avantageux tout en continuant à préparer ma retraite.Marc, 35 ans, développeur

En cas de versements non déduits, seuls les gains sont taxés à 30 %. La sortie peut s’effectuer en capital (en une ou plusieurs fois), en rente viagère (imposée après abattement) ou de façon mixte. Les cas de déblocage anticipé (achat de la résidence principale, accidents de la vie) bénéficient d’une fiscalité spécifique. Fractionner les retraits ou opter pour la non-déductibilité peut optimiser l’impact fiscal selon votre situation.