Énergie 2026 : la hausse des CEE fait débat, mais peu savent ce que cela va vraiment changer sur leur facture

L’évolution prochaine d’un dispositif clé de la transition énergétique suscite de nombreuses interrogations chez les particuliers. Entre inquiétudes sur le pouvoir d’achat et débats autour de la transparence, les changements à venir pourraient impacter le quotidien de millions de foyers.

Les fournisseurs d’énergie, les associations de consommateurs et les autorités publiques s’expriment déjà sur les conséquences attendues.

À l’approche de la mise en œuvre de ces nouvelles mesures, il devient essentiel de comprendre les enjeux et les répercussions potentielles sur les factures d’énergie.

Évolution du dispositif des CEE à partir de 2026

Instaurés en 2005, les certificats d’économies d’énergie (CEE) imposent aux fournisseurs d’énergie de financer des actions pour réduire la consommation énergétique, selon le principe du pollueur-payeur.

 

Ce mécanisme, pilier de la politique énergétique française, va connaître un tournant majeur dès le 1er janvier 2026 : un décret publié en novembre 2024 prévoit une hausse de 27 % des obligations d’économies d’énergie à atteindre.


J’ai déjà l’impression que tout augmente autour de moi. Savoir que ma facture d’énergie pourrait grimper encore en 2026 m’inquiète beaucoup, surtout avec un contrat à prix variable. Claire, 42 ans, infirmière

Quels consommateurs seront touchés par la hausse des factures ?

La hausse annoncée concernera principalement les particuliers ayant souscrit des contrats d’électricité ou de gaz à prix variable auprès de fournisseurs majeurs comme EDF, Engie ou des acteurs alternatifs.

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Les clients bénéficiant d’offres à prix fixe devraient, pour leur part, être épargnés par cette augmentation. Du côté du gaz, la répercussion dépendra de la politique tarifaire de chaque fournisseur, Engie ayant déjà confirmé l’intégration de cette hausse.

Pour l’électricité, la situation reste similaire, avec une possible adaptation des tarifs selon les contrats. Enfin, le secteur des carburants n’est pas en reste : l’évolution des CEE pourrait entraîner une hausse de 4 à 6 centimes par litre à la pompe, impactant ainsi l’ensemble des automobilistes.

Fonctionnement et enjeux du dispositif CEE

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie repose sur le principe du pollueur-payeur, obligeant fournisseurs d’énergie et compagnies pétrolières à financer des actions en faveur de la sobriété énergétique, telles que la rénovation des logements ou le soutien à la mobilité propre.

Depuis sa création, ce mécanisme a permis de mobiliser d’importants investissements pour accélérer la transition énergétique.

Toutefois, la hausse des obligations à partir de 2026 risque d’alourdir la facture des ménages : selon la Cour des comptes, le coût des CEE représentait déjà 4,32 % de la dépense énergétique annuelle des foyers en 2023.

En 2023, le coût des CEE pesait déjà une part notable dans les dépenses d’énergie des ménages.
Avec l’augmentation des obligations en 2026, cette proportion pourrait encore progresser, renforçant les interrogations sur la transparence du dispositif.

Cette part pourrait augmenter, soulevant des questions sur la transparence et l’équité de la répercussion sur les consommateurs.

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Réactions, critiques et contexte politique

L’annonce de la hausse liée aux CEE a suscité de vives réactions parmi les associations de consommateurs, à l’image de l’UFC-Que Choisir, qui dénonce un manque de transparence sur la répercussion de ce surcoût, notamment en l’absence de ligne dédiée sur les factures.

Si Engie a déjà officialisé l’intégration de cette hausse, d’autres fournisseurs restent discrets, laissant planer l’incertitude sur l’ampleur réelle de l’impact pour les ménages.

Du côté du gouvernement, le ministre de l’Économie rappelle que la répercussion n’est pas systématique et dépend des choix commerciaux des énergéticiens.

 

 

Cette évolution intervient dans un contexte budgétaire tendu, alors que la maîtrise des dépenses énergétiques demeure un enjeu politique majeur à l’approche du budget 2026.