Les salariés, les retraités et les jeunes générations au cœur des prochaines réformes fiscales et sociales prévues en 2026

Pouvoir d’achat, fiscalité, retraite : le gouvernement prépare de nouvelles mesures qui pourraient impacter le quotidien de millions de Français. Entre annonces attendues et arbitrages budgétaires à venir, les discussions s’intensifient autour de la rémunération du travail, de la transmission de patrimoine et de l’amélioration des droits à la retraite, notamment pour les femmes.

Alors que les syndicats restent mobilisés et que les attentes des salariés grandissent, l’exécutif promet des évolutions majeures pour répondre aux préoccupations sur le niveau de vie et la justice sociale. Tour d’horizon des pistes actuellement à l’étude.

Les principales mesures fiscales à l’étude pour les salariés

Face à la pression croissante sur le pouvoir d’achat, le gouvernement explore plusieurs pistes pour alléger la fiscalité pesant sur les salariés. Parmi les mesures envisagées figurent la défiscalisation et la réduction des charges sociales sur les heures supplémentaires, une baisse ciblée de l’impôt sur le revenu pour les couples rémunérés au Smic, ainsi que le rétablissement de la prime Macron, exonérée d’impôt et de cotisations sociales.

Les principales pistes fiscales sur la table

Allègement des cotisations sociales sur les heures supplémentaires
Réduction d’impôt ciblée pour les couples percevant le Smic
Rétablissement de la prime Macron, exonérée de charges
Baisse sélective de la CSG pour les salariés modestes

Une diminution sélective de la CSG est également à l’étude. Ces propositions, encore en discussion, visent à soutenir les travailleurs modestes et à encourager l’activité, tout en répondant aux attentes des syndicats et en tenant compte des contraintes budgétaires.

Un contexte social sous tension et des arbitrages politiques délicats

Les discussions autour de ces réformes fiscales s’inscrivent dans un climat social marqué par de fortes mobilisations syndicales et une pression accrue des partis de gauche, qui réclament notamment le rétablissement de l’ISF ou une taxe sur les hauts patrimoines. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a toutefois écarté ces mesures emblématiques, privilégiant des dispositifs ciblés sur le pouvoir d’achat des salariés.

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Les syndicats insistent sur une baisse de la CSG et une meilleure prise en compte de la pénibilité, tandis que le gouvernement cherche à concilier attentes sociales et impératifs de réduction du déficit public. Les arbitrages à venir devront répondre à la fois à l’urgence sociale et aux contraintes budgétaires.

Les réflexions sur la transmission de patrimoine aux jeunes générations

Parmi les pistes actuellement étudiées, le gouvernement envisage d’encourager la transmission de patrimoine en direction des petits-enfants et des jeunes, afin de favoriser la solidarité intergénérationnelle. Cette mesure, qui pourrait prendre la forme d’avantages fiscaux ou d’un relèvement des abattements, répond à la volonté de soutenir l’autonomie des jeunes adultes et de réduire les inégalités de départ dans la vie active.

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Elle s’inscrit dans une stratégie globale visant à adapter la fiscalité aux évolutions démographiques et sociales, tout en préservant l’équilibre des finances publiques. Ce projet, encore à l’état de réflexion, illustre la volonté de moderniser la politique fiscale sans alourdir la pression sur les ménages.

Retraite des femmes, pénibilité et assurance chômage : les nouveaux chantiers sociaux

Le budget de la Sécurité sociale 2026 devrait intégrer des mesures spécifiques pour améliorer la retraite des femmes, notamment un calcul plus favorable des pensions pour celles ayant eu des enfants. Les discussions restent vives sur la prise en compte de la pénibilité et de l’usure professionnelle, points de friction entre syndicats, qui réclament des avancées concrètes, et patronat, attaché au maintien de l’âge légal à 64 ans.

Par ailleurs, le gouvernement souhaite poursuivre le dialogue sur l’assurance chômage, en particulier sur les ruptures conventionnelles. Ces réformes, encore en négociation, pèseront sur l’équilibre budgétaire, alors que l’exécutif vise un déficit de 4,7 % en 2026 tout en répondant aux attentes sociales.

Les nouveaux chantiers sociaux en débat

  • Retraite des femmes : amélioration du calcul des pensions pour les mères
  • Pénibilité : reconnaissance accrue de l’usure professionnelle
  • Assurance chômage : discussions autour des ruptures conventionnelles