Les épargnants français s’interrogent sur l’évolution des taux des livrets réglementés alors que de nouvelles annonces sont attendues pour début 2026.
Après une année marquée par des ajustements successifs, la question de la rémunération de l’épargne défiscalisée devient centrale. Entre incertitudes économiques, inflation modérée et décisions de la Banque centrale européenne, les choix d’épargne pourraient bien être bouleversés.
Face à la perspective d’une nouvelle baisse des rendements, il devient essentiel de comprendre les enjeux et les opportunités qui se dessinent pour optimiser la gestion de son épargne dans les mois à venir.
Évolution récente des taux des livrets réglementés
Depuis le début de 2025, les principaux livrets réglementés connaissent une baisse marquée de leurs taux.
En août 2025, le Livret A et le LDDS sont passés de 2,40 % à 1,70 %, tandis que le LEP a reculé de 3,50 % à 2,70 %, et le CEL de 1,50 % à 1,25 %.
Cette tendance s’explique par le ralentissement de l’inflation et la baisse des taux interbancaires, qui servent de référence à la formule de calcul.
Les facteurs expliquant la baisse des taux
La nouvelle contraction des taux s’explique principalement par trois éléments : le repli de l’inflation hors tabac, la diminution de l’indice €STR et la politique monétaire de la Banque centrale européenne.
L’inflation, tombée autour de 1 % au second semestre 2025, pèse sur la formule de calcul des livrets, qui combine cette donnée avec la moyenne semestrielle de l’€STR, elle-même en recul à environ 1,80 %.
On a eu plusieurs baisses en peu de temps. J’ai l’impression que mes économies perdent en efficacité alors que je ne prends aucun risque.
Claire, 42 ans, employée administrative
Ce double mouvement est accentué par les baisses successives du taux de dépôt de la BCE, qui influencent directement l’€STR. Résultat : la formule officielle aboutit à des rendements plus faibles pour l’ensemble des livrets réglementés début 2026.
Conséquences pour les différents produits d’épargne
Début 2026, la baisse des taux impactera l’ensemble des livrets réglementés : le Livret A et le LDDS devraient afficher un rendement autour de 1,40 %, tandis que le livret jeune, dont le taux ne peut être inférieur à celui du Livret A, suivra cette tendance.
Le LEP, destiné aux ménages modestes, pourrait descendre à 2,40 % si l’écart d’un point avec le Livret A est maintenu, voire à 1,90 % en cas d’application stricte de la formule. Le CEL poursuivra également sa décrue.
Seul le PEL fera exception : son taux, indexé sur les taux de marché à long terme, devrait remonter à 2 % pour les nouveaux plans ouverts en 2026, profitant ainsi d’une dynamique différente.
Enjeux pour les épargnants et arbitrages à envisager
Pour les épargnants français, la baisse généralisée des taux des livrets défiscalisés réduit l’attractivité de ces placements, traditionnellement plébiscités pour leur sécurité et leur fiscalité avantageuse.
Face à des rendements attendus autour de 1,40 % pour le Livret A et le LDDS, il devient crucial de réévaluer la répartition de son épargne.
Dans ce contexte, le Plan épargne logement (PEL), dont le taux devrait atteindre 2 % pour les nouveaux contrats en 2026, se distingue comme une alternative plus rémunératrice, malgré une fiscalité moins favorable.
Les épargnants pourraient ainsi arbitrer en faveur du PEL pour dynamiser leur épargne, tout en conservant une part de liquidités sur les livrets pour faire face aux imprévus.