Face à la hausse des prix de l’énergie, de nombreux foyers cherchent à optimiser leur confort tout en maîtrisant leur consommation. Entre économies de chauffage et préservation de la qualité de l’air intérieur, les habitudes évoluent, parfois au détriment de la santé et du bien-être.
Faut-il vraiment fermer les bouches d’aération pour garder la chaleur ou ouvrir les fenêtres en hiver reste-t-il indispensable ? Les idées reçues sont nombreuses et les conséquences, parfois insoupçonnées.
Avant de modifier ses pratiques, il est essentiel de comprendre les enjeux liés à la ventilation et à l’aération du logement, pour concilier confort, économies et santé.
Les conséquences de la réduction du chauffage et de l’aération sur le confort et la santé
Face à la hausse continue des prix de l’énergie, une large majorité de Français a revu ses habitudes de chauffage : selon le Baromètre énergie-info 2024, 75 % des foyers ont réduit leur chauffage cet hiver, et près de 30 % déclarent avoir eu froid chez eux, un chiffre qui a doublé depuis 2020. Pour conserver la chaleur, beaucoup limitent aussi l’aération, mais cette pratique comporte des risques majeurs.
En effet, un logement insuffisamment ventilé accumule rapidement humidité, polluants et particules nocives, favorisant l’apparition de moisissures et de troubles respiratoires, surtout chez les personnes fragiles.
Contrairement aux idées reçues, boucher les entrées d’air ou diminuer la ventilation n’aide pas à économiser l’énergie : cela dégrade le confort, augmente les risques pour la santé et peut même conduire à des pertes de chaleur plus importantes lorsqu’il faut aérer brutalement.
Pourquoi il ne faut pas obstruer les entrées d’air dans le logement
Boucher les entrées d’air, souvent perçues comme des sources de déperdition de chaleur, compromet gravement la qualité de l’air intérieur. En empêchant le renouvellement de l’air, on favorise l’accumulation d’humidité et de polluants, conditions idéales pour le développement de moisissures.
Ces dernières, tout comme les particules fines, peuvent déclencher allergies, crises d’asthme ou autres troubles respiratoires, en particulier chez les enfants et les personnes fragiles. Paradoxalement, une mauvaise ventilation oblige à aérer plus brutalement, ce qui accentue les pertes de chaleur et augmente la consommation énergétique.
Maintenir des entrées d’air fonctionnelles est donc indispensable pour préserver à la fois la santé des occupants et l’efficacité énergétique du logement.
Les différents types d’entrées d’air et leur rôle dans la ventilation
Les systèmes d’aération reposent principalement sur deux types d’entrées d’air : hygroréglables et autoréglables. Installées en haut des fenêtres des pièces de vie (salon, chambres), ces grilles assurent un apport continu d’air neuf.
Les modèles hygroréglables ajustent automatiquement leur débit selon le taux d’humidité ambiant, limitant ainsi la formation de moisissures et optimisant la consommation énergétique. Les entrées autoréglables, quant à elles, maintiennent un flux constant, adapté à la taille de la pièce et au nombre d’occupants.
En facilitant l’évacuation de l’air vicié et des polluants, ces dispositifs contribuent à préserver la qualité de l’air intérieur tout en évitant les déperditions inutiles de chaleur, un enjeu crucial en période de sobriété énergétique.
Comment aérer efficacement en hiver sans gaspiller d’énergie
Un courant d’air rapide, en ouvrant deux fenêtres opposées, permet d’accélérer l’aération tout en limitant le refroidissement des murs et des meubles. Il est déconseillé de laisser une fenêtre entrouverte sur de longues périodes, car cela favorise la déperdition de chaleur.
L’entretien régulier des bouches d’extraction et des entrées d’air, au moins une fois par mois, garantit leur efficacité.
Enfin, adaptez le choix des dispositifs selon l’usage de chaque pièce : hygroréglables pour les pièces humides, autoréglables pour les chambres et salons.